JEUDI DE VARENNES EDITION N° 23
Patrick PICCOLI et le club de Sainte Geneviève des Bois
Le 27 janvier 2011
La symphonie des jeudis de Varennes en mi bémol majeur (opus 23)
La symphonie des jeudis de Varennes n'est plus une oeuvre expérimentale, ce 23ème Opus en est la preuve. Entrée des artistes encombrée, loges et coulisses saturées, vestiaires improvisés dans le couloir, brouhaha permanent, sol jonché de sacs et de divers instruments, file d'attente aux commodités, voici ce qu'ont pu vivre, en début de soirée du jeudi 27 janvier, les nombreux membres de l'orchestre qui ont répondu à notre appel pour cette animation Varennoise.
Quand je dis "nombreux", je pèse mes mots ! Le club de Sainte Geneviève des bois venu en force, le club de Draveil, les aikidokas de Varennes bien-sûr, mais aussi pour sa première participation, le club de Mandres Les Roses ! Un orchestre bien fourni dans une salle de représentation devenue très petite pour l'occasion !
Michel Hamon, notre musicien compositeur chef d'orchestre qui était chargé de coordonner le jeu des instrumentistes de ce soir a dû renoncer à sa prestation suite à un problème de santé. Il est remplacé par Patrick Piccoli, professeur aux clubs de Sainte Geneviève des Bois et de Brétigny sur Orge. Pour sa première représentation aux Jeudis de Varennes, il nous fait l'honneur et le plaisir ce soir, de nous donner le tempo, la mesure et les progressions harmoniques !
La symphonie qu'il nous propose d'interpréter ce soir tient plus de l'oeuvre polyphonique tant les harmonies, les sons, les instruments et les musiciens s'éloignent du modèle classique de la composition. Une oeuvre simple, carrée, riche en détails, de dimension humaine, à l'image de son compositeur.
Trois frappes sèches sur le pupitre et le silence apparaît. Un petit salut collectif (sur deux rangs, également une première dans notre dojo !) et le concert commence.
Allegro: Le premier mouvement est de structure sonate classique. Patrick cède sa baguette à Elyse pour l'ouverture. Les vents, flûtes, hautbois et clarinettes s'architecturent autour d'un échauffement baroque progressivement étoffé de bassons et de trompettes.
Larghetto: Le deuxième mouvement est divisé en deux sections. Elyse donne le thème en prolongeant les sonorités de l'échauffement par quelques notes de chutes sur Katate Dori Kokyu Nage. Son rythme à trois temps, Irimi-Tenkan-projection, l'apparente avec le menuet.
Gavatto: Le troisième mouvement, une gavotte, est bien dansant, à quatre temps. Patrick et Elyse vont successivement se relayer pour nous proposer une montée en puissance du volume général. Katate Dori Sokumen Irimi Nage, Ikkyo Omoté et Ura, Shiho Nage, Nikyo Ura, Ushiro Rytote Dori Kokyu Nage, Shiho Nage, Irimi Nage. Les cordes frottées, violons, altos et violoncelles viennent renforcer les solistes et les tuttistes.
Finale: Molto vivace : Le dernier mouvement, comme habituellement dans le classique est normalement entraînant et puissant. Surprise, Patrick nous propose le contraire, un passage de l'aigu vers le grave, un Kokyu Hoo pour une clôture de l'oeuvre par un retour au calme et à la sérénité.
Ensuite, retour au silence, au salut, aux applaudissements et à la photo de famille.
Le cliquetis des archers et des boîtes à instruments complète celui des couverts du buffet de l'amitié et vient ajouter des ressources musicales et expressives au mouvement final, celui de l’ensemble des deux structures opposables formant la mâchoire !
Le dojo transformé pour l'occasion en opéra, résonne encore des harmonies et ses poutres (qui ont résisté) se sont imprégnées des percussions qui ont composé cette oeuvre majeure.
Merci à Patrick pour la direction de cette 23ème représentation des jeudis de Varennes, pour sa gentillesse et son humanité. Patrick, tu reviens quand tu veux !
Merci à Elyse pour avoir prêté main forte à notre soliste et merci également à tous les instrumentistes qui ont fait de cette soirée une symphonie des plus magistrales et inoubliables.
Une petite pensée pour Michel, à qui nous souhaitons un bon rétablissement.
P@scal