JEUDI DE VARENNES EDITION N° 22
Yassine BERKANE et le club de Servon
Le 25 novembre 2010
Il était une fois dans l'ouest ... de Varennes-Jarcy
D'un côté, le désert peuplé de coyotes et serpents, les bagarres dans les saloons sous les cris des filles de joie, les attaques de diligences, les duels sauvages et poussiéreux sous les yeux intéressés des croque-morts. De l'autre, le shériff, symbole de l’ordre et de la loi, tous les pionniers et tous ces héros, de Buffalo Bill au plus anonyme des chercheurs d’or, figures du Far West qui nous sont devenues familières.
Pour les décors et la toile de fond, les montagnes rocheuses, le désert impitoyable, le Rio Grande, Varennes-Jarcy. De vastes espaces, quelques petites villes où font escale des personnages des plus divers. Salons de coiffure, bazars, banques, hôtels avec saloons bruyants et enfumés. Couchés de soleil arides sur des rues désertes où plane l'ombre d'un dangereux hors-la-loi, une rivière sans retour ...
Puis il y a la gare, lieu stratégique où tout a commencé et où tout finit, l’aventure y débute fréquemment pour quelques dollars de plus ...
C'est ce que nous proposa Yassine Berkane ce soir, avec ce train, l'Orient Express, en provenance de Servon, un petit village voisin de pionniers à quelques minutes au galop. Ici, pas de lynchage tragique ou de pendaison sommaire sur la place publique, pas de plumes ni de goudron, juste un voyage au-delà des rocheuses, laissant derrière nous les pistes solitaires de l’Ouest, les mines d'or abandonnées et les longues caravanes de chariots bâchés.
Notre aventurier Yassine fit siffler trois fois le train et ce fut parti pour 1h30 de chevauchée fantastique ! Les arrêts furent divers et variés: échauffement en Aïki-Taïso baigné par la vapeur de la locomotive, Sokumen irimi nage sous une pluie de flèches implacables, Juji Garami dans la poussière et sous un soleil de plomb, Ikkyo et Sankyo pendant les multiples embuscades, un petit détour par le Daitoryu pour un Ude Kime Nage avec saisie du col. Au moment de manier le lasso, Yassine dégaina son Jo plus vite que son ombre pour une séance de Jo Nage et Jo Dori. Elyse nous fit même quelques interventions à la demande de notre machiniste en chef de ce soir. Bref, de quoi pousser notre monture aussi vite que possible tout en évitant les ruades !
Un air d'harmonica sur un rythme de banjo sonna la fin du voyage. Trop tôt d'ailleurs, il nous sembla que le temps s'était courbé et nous pûmes, encore une fois, constater son élasticité ...
Le duel final n'eut pas lieu. Chacun se retrouva à l'intérieur du saloon, autour du piano bastringue et du buffet de l'amitié, pour échanger des histoires de bandits de grands chemins, de chasses au grizzli, de braquage de banque et de cowboys solitaires.
Un grand merci au machiniste Yassine pour cette balade dans l'ouest sauvage et aux nombreux participants à cette épopée "westernienne". De multiples remerciements également à Catherine, la compagne du cowboy Khanh qui nous a réalisé les superbes photos de cette soirée mythique.
Et encore une fois, nous avons fait mentir la célèbre réplique d'un western que les aficionados du genre reconnaitront:
"Chaque soir, il s'en va (le soleil) et chaque soir quelqu'un s'en va avec lui". Mais ce soir, personne n'est parti !
P@scal