Le 27 Novembre 2008

C'est toujours un plaisir d'accueillir Yassine et le club de Servon pour un jeudi de Varennes. Une fois n'est pas coutume, nous avons saisi l'opportunité d'interviewer notre maître de séance ...

- Peux-tu nous préciser les grandes étapes de ta pratique des arts martiaux ?

J'ai débuté la pratique de l’Aïkido en 1967 avec le groupe de maître Mochisuki. J'ai ensuite été élève de Michel Hamon au Club Yerrois d’Aïkido jusqu'en 1978.
J'ai été tour à tour professeur au club athlétique de Combs la Ville, au C.Y. A.M. en remplacement de Michel Hamon,  au Montgeron Arts Martiaux et à l'Union familiale de Quinçy et depuis 1997, au Cercle de Servon.
J'ai obtenu mon 1er dan en 1974, le 2ème dan en 1976 puis mon diplôme de moniteur d'aïkido en 1977. Ensuite le 3eme dan en 1980, le brevet d’enseignement d’éducateur sportif en 1982, le 4eme dan en 1987 et le 5eme en 1999. J'ai également été délégué technique régional et directeur technique national au G.H.A.A.N. – F.F.A.B.

- Comment s'est passé ton premier contact avec l'Aïkido ?

Lors d'une compétition de judo, une démonstration d'aïkido fut organisée et j'ai été attiré par cet art. Je me suis donc inscrit au club de Villescrenes groupe de Maître Mochisuki. C'est un aïkido avec des nuances de karaté.(wado-riu).
Trois années plus tard le club a fermé. C'est à ce moment-là que j'ai rencontré Michel  Hamon au club de Yerres, bien sûr le style était différent.
C'était l'époque où Maître Nocquet dirigeait les grands stages.

"..c'était l'époque où maître Noquet dirigeait les grands stages ..."

- Quelle(s) est (sont) la (les) rencontre(s) qui a (ont) été importante(s) pour toi  pendant ces années de pratique ?

Mon premier professeur Michel Hamon, le second Jo Cardot, puis maître Nocquet, Tamura senseï , Guy Lorenzi,  Daniel André Brun, Christian Boucher-Pillon, Lorenti, Bernard Palmier. Ces maîtres, ces techniciens ont marqué mon parcours.

- Quel(s) est (sont) ton (tes) meilleur(s) souvenir(s) de pratiquant ?

Les différents stages que j'ai dirigés auprès de Jo Cardot (à Paris et en province) ; pour moi cela a été un privilège.
Différentes démonstrations, surtout à Bercy, le gala des Arts martiaux. A Coubertin et bien d'autres ...

- Comment définirais-tu ton Aïkido ?

Difficile de répondre à cette question !
Je pense qu'il est le résultat des différentes pratiques enseignées par les techniciens que j'ai côtoyés.
Surtout le fait d'avoir été l'élève de Jo Cardot !

- Tu as pratiqué l'Aïkido dans différentes écoles. Quelle est celle qui a ta préférence et pourquoi ?

Aucune préférence, chacune d'elles m'a apporté un enrichissement : "c'est peut-être ce qui fait mon style".

- Travailles-tu certaines techniques ou certains principes plus particulièrement ?

Je travaille plus particulièrement les mouvements de grandes amplitudes et les variantes.

- La pratique des armes doit-elle être abordée dès le 1er jour ?

Non, il est préférable d'attendre que les élèves aient acquis quelques bases.

- Le tambo était pratiqué par Maître André Nocquet. Aujourd'hui il est rarement enseigné. Pourquoi ?

Le tambo n'est pas au programme fédéral, il est surtout pratiqué dans les écoles où l'on enseigne les armes du kobudo (tambo, nunchaku, tonfa ....).

- Ta venue à Varennes-Jarcy est toujours un plaisir. Les clubs de Servon et de Varennes, nous l'avons vu à chaque rencontre, se sont liés d'amitié. Comment expliques-tu que les deux clubs soient si proches l'un de l'autre ?

Ce lien d'amitié entre les deux clubs, c'est la confiance entre les enseignants et les élèves la ressentent.

- Tu as créé en 1997, le club de Servon. Qu'est-ce qui a motivé cette création et  est-ce important pour toi de créer des clubs ?

Le lieu à proximité de mon domicile et ouvrir un club est pour moi comme un pari, un challenge. C'est aussi le plaisir de faire connaître cet Art !

"..plus de respect envers les anciens..."

- Pour finir, quelle question aurais-tu aimé que je te pose ? Et quelle aurait été ta réponse ?

Ressens-tu une différence entre tes débuts et aujourd'hui ?
Oh oui ! Il y avait moins de rivalités entre les techniciens, plus de respect envers les anciens et les pratiquants étaient plus volontaires.

Gentillesse, bonne humeur et simplicité font partie de ton Aïkido ! Merci Yassine d'avoir répondu à nos questions et pour ce témoignage nostalgique d'une époque de l'Aïkido, de l'évolution de ses valeurs et de ses principaux acteurs.
Longue vie à l'amitié varenno-servonnaise !

P@scal